1/ Un peu d’histoire :

Fin octobre 2001, par voie de presse, l’ensemble des riverains et des élus de l’Est lyonnais apprend qu’un débat public est organisé par l’Etat pour présenter un contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL), d’Ambérieu à la vallée du Rhône, dédié au fret, dont la zone d’étude du tracé proposé traverse leurs communes.

A l’origine, ce débat public ne devait concerner que la réalisation du Contournement Autoroutier de l’Ouest de Lyon (COL). Aucune réunion n’a été programmée dans l’Est lyonnais alors que le dossier montrait l’impact important auquel les habitants de l’Est lyonnais allaient être soumis. Dans les communes concernées, des associations, dont APACHE en avril 2002, se créent en dehors de tout parti politique, pour dénoncer les incohérences et les dangers du projet, et décident de se regrouper. Un collectif est crée, FRACTURE (Fédération Régionale des Associations Contre le Train en zone Urbaine et pour le Respect de l’Environnement), pour les représenter et avoir du poids auprès des décideurs.

Après un très gros travail de sa commission technique, FRACTURE a proposé un autre projet de tracé, plus à l’est, répondant parfaitement au cahier des charges initial.

Bien que la pertinence de ce tracé fût reconnue par Réseau Ferré de France (RFF, le maitre d’œuvre), il ne fut pas retenu car, au nord, ils veulent passer par l’aéroport de Saint Exupéry, et au sud, par la plateforme de triage de Sibelin (à côté de Feyzin).

Par décision ministérielle du 16 mai 2003, le projet a été scindé en deux : une partie Nord d’Ambérieu à Grenay, puis une partie Sud de Grenay à la vallée du Rhône.

Pour la partie nord, les études sont terminées et le décret déclarant le projet « d’utilité publique et urgent » a été publié au journal officiel le 30 novembre 2012.

2/ 2014, où en sommes-nous ?

A la séance parlementaire du 19 novembre 2013, le ministre des transports a fait savoir qu'il s'en tenait au scénario élaboré par la commission Mobilité 21:

- le traitement à court terme du nœud ferroviaire lyonnais,

- les études et les procédures se poursuivent pour le CFAL afin d’aboutir au plus tôt, et le début des travaux pourrait intervenir avant 2030,

- les priorités nationales établies cet été seront actualisées tous les cinq ans.

La poursuite des études pour le CFAL sud est inscrite dans le projet de loi de finance 2014  (Annexe N°18 du rapport N°1428, chapitre 1-D-4)

3/ Ce que vous aurez sous vos fenêtres :

- Les matières dangereuses transportées sur une ligne mixte fret + voyageurs

- Après la mise en service du CFAL nord, récupération sur la ligne Lyon Grenoble, au nord de notre commune, des trains de fret en transit tant que le CFAL sud ne sera pas opérationnel. Le fret de transit n'échange rien avec la région et représente 85% du trafic total. Ce projet n'enlèvera donc pas de camions dans notre secteur, pire un certain nombre de plateformes logistiques verraient le jour, augmentant ainsi le trafic routier.

- Les voies ne seraient pas enterrées : 300 000 habitants impactés vers 2030,  80 000 seraient directement exposés au bruit et phénomènes d'ondes électromagnétiques pour les plus proches riverains

Avec la traversée de la gare de triage de Sibelin par des trains de 1500 m de long: encore plus de wagons de matières dangereuses dans la zone à risque de la raffinerie classée Sévezo = accumulation des risques pouvant conduire à une catastrophe semblable à celle  d’AZF

4/ Rappel d'accidents proches de chez nous:

La Voulte et Chavanay wagons d'hydrocarbures. Ambérieu wagons de sodium et de chlore. Sérézin wagons de toluène. Saint Rambert d'Albion wagons de conteneurs d'oxyde d'uranium. Gare de triage de Solaize, Vénissieux, Saint Priest  fuite sur wagon d'acide fluorhydrique, de difluoroéthylène et de fluoroéthylène. En 2002 à Toussieu une canalisation d'hydrocarbure s'ouvre sur toute sa longueur.

5/ Le financement

Dans le rapport de la commission « Mobilité 21 » monsieur Philippe Duron  rappelle les modes de financement des grands projets : en moyenne : « 40% pour l’Etat, 30% pour les collectivités territoriales, 30% pour les autres opérateurs comme RFF, … », ce qui veut dire qu’au niveau local, vous paierez vos nuisances à hauteur de 30 % du coût global de cette infrastructure !

6/ L’alternative

 Aujourd’hui, FRACTURE regroupe 10 associations représentant 28 communes et 300 000 habitants, et

propose une alternative longeant la ligne LGV

- qui ne met pas en danger les ressources en eau potable de l'agglomération lyonnaise

- qui touche moins de population

- qui serait dédié au fret et permettrait de diminuer considérablement  les temps de transport et d’augmenter leur fiabilité permettant un réel report du transport routier vers le train.

En cette période d'études, ce projet est encore modifiable par les décideurs. Pour cela, APACHE doit soutenir  FRACTURE afin qu'elle se fasse entendre auprès du ministre.

Si vous ne bougez pas, vous aurez une part  de responsabilité dans la réalisation de ce projet et vous contribuerez à la dévalorisation de votre patrimoine.

 Votre adhésion à APACHE ne vous engagera à rien d’autre que de montrer que vous existez, et que vous êtes opposés à ce tracé.

Bulletin d'adhésion: Maison des associations, mairie, Catem, centre culturel, médiathèque.

 Site APACHE : http://apache-mions.fr

A retenir: assemblée générale jeudi 3 avril 2014